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Réflexion sur Transmission de Gilles Rivalland

En mécanique la transmission est l’opération par laquelle un mouvement passe d’une pièce à une autre par l’intermédiaire d’un arbre, d’une chaîne ou d’une courroie.

Chez les êtres humains la transmission, de la responsabilité des adultes, inscrit les enfants, notamment par l’intermédiaire du langage, de la mémoire, d’un récit, dans un monde qui ne commence pas avec eux et se prolongera après eux.

Ce livre n’est pas une autobiographie car il n’est pas le recensement des faits d’une vie. Il essaie plus simplement de s’arrêter à travers vingt-deux tableaux non chronologiques, sur des lieux de mémoire et des personnes qui ont assuré cette transmission.

On y traversera notamment Saint-Nazaire et ses énormes bateaux, la ville de mon enfance, de mon adolescence et de mes rêves de marin entièrement rasée lors de la dernière guerre, Rennes, celle de l’émancipation et des études universitaires, Paris celle de mon entrée dans la vie professionnelle, enfin Nice et le temps de la maturité.

On y rencontrera aussi ceux qui m’ont aidé, encouragé voire poussé à faire des études de philosophie auxquelles aucun de mon quartier n’était prédestiné : mon père bien sûr, à l’étroit dans ses bleus de travail qui m’a transmis avec le goût et le respect des livres une mémoire collective ouvrière, Gaby C-B. qui me fit découvrir des auteurs dont personne de mon âge n’avait connaissance, Lucien S. professeur de philosophie à la faculté de Rennes qui m’initia à la rigueur de la raison et me donnait l’image, en plus d’un point,  de ce que je pourrais peut-être devenir. Et puis ma mère évidemment, qui apporta avec son clan des Ritals la lumière et la légèreté toscanes sur les rives souvent grises de l’embouchure de la Loire.

Retrouvez Transmission de Gilles Rivalland, disponible aux éditions Maïa