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Lettres à la Femme de l’Autre

de Ange-Mathieu Mezzadri
ISBN: 979-10-95883-14-2

14,00

Médecin en rupture, Marc Sampieri explore, pour le donner à vivre, l’âpre chemin d’une libération personnelle. Clinicien avisé, il décrit sans détours et sur différents plans enchevêtrés, la cassure amoureuse entre deux êtres jusqu’alors unis : sa déchirure intime.
Apparaissent au fil des lignes les obsédantes et universelles questions du non-dit de toute relation et de l’aliénation volontaire en résultant.
En filigrane et par touches successives s’exprime ainsi et surtout une métaphore révélant l’incompréhension entre territoires mentaux divergents incarnés, dans le concret grinçant de la fiction affective, par deux pays devenus antagonistes…

Catégorie : Product ID: 3214

Vie du livre

Description

Médecin en rupture, Marc Sampieri explore, pour le donner à vivre, l’âpre chemin d’une libération personnelle. Clinicien avisé, il décrit sans détours et sur différents plans enchevêtrés, la cassure amoureuse entre deux êtres jusqu’alors unis : sa déchirure intime.
Apparaissent au fil des lignes les obsédantes et universelles questions du non-dit de toute relation et de l’aliénation volontaire en résultant.
En filigrane et par touches successives s’exprime ainsi et surtout une métaphore révélant l’incompréhension entre territoires mentaux divergents incarnés, dans le concret grinçant de la fiction affective, par deux pays devenus antagonistes…

Lettres à La Femme de L’autre est le roman qui dévoile pourquoi la Corse sera indépendante.

Médecin et écrivain, très attaché à sa corsitude, Ange-Mathieu Mezzadri a toujours concilié une activité médicale (à forte connotation sociale) et son activité d’écriture. Il livre ici le troisième volet de son oeuvre romanesque, composée de Marches forcées (1989) et de Chorus Kabyle (2006).

Article paru dans Corse matin

La presse en parle 1
La presse en parle 2

L’auteur invité sur BFM TV le 03 février 2018.

L’auteur invité sur Canal + chez Yves Calvi le 06 février 2018.

Extrait :

« Avant l’annexion de Córcega, l’usage voulait que toute décision concernant la communauté soit soumise à l’approbation de la majorité. Ainsi, l’élection des médecins se faisait par vote à main levée. Les bourgades prospères comme Pietra-Corscia possédaient des pharmacies communautaires, et les villageois des hameaux environnants prirent l’habitude de s’y approvisionner. Certains médecins s’engageaient non seulement à prodiguer des soins consciencieux mais bien à obtenir la guérison des malades ; les patients ne réglant les honoraires que mission accomplie. Une obligation de résultat dont il se plut à moquer le cocasse :

« – Tu t’imagines, dit-il alors. Si de telles règles s’appliquaient encore, personne ne pourrait s’installer dans l’île.

« – Mais s’ils venaient quand même, vous les assassineriez.

Elle pensait à son cousin l’agronome. Il ne répliqua pas, la serra contre lui en cherchant ses lèvres et promit :

» – Je te protégerais, tu le sais bien.

Les yeux d’Elle s’éclaircirent. Elle approfondit son baiser. Et le paradis l’accueillit. »

[…]

« De qui l’apprit-il en définitive ? D’Elle le répudiant ? De ses aventures d’une nuit, mi-putes mi-oies blanches ? Des gays réduits au rang de bouches ? De cet étrange mélange ? Durant une longue période, souvent, trop souvent, ne supportant pas de ne plus la côtoyer, il débarqua, un jour conquérant un jour implorant, à l’improviste à son cabinet, à l’endroit où elle faisait ses courses ou en tout autre lieu où il savait qu’elle pouvait être. Un agacement mâtiné de rouerie en général l’accueillait. Il fit fréquemment face à une sorte de pitié goguenarde le mortifiant plus cruellement que l’hostilité franche. Il affronta aussi le dédain pur et simple. Très rarement, la joie de le voir fleurissait. Il devait se faire violence pour respecter le souhait d’Elle. Il jurait de ne plus l’importuner mais, aussi dépendant qu’un alcoolique à la vue de la boisson, il rechutait toujours. Ces rencontres avortées le meurtrissaient. Et Elle, toute puissante ou consolatrice selon l’humeur de l’instant, exacerbait sans cesse sa douleur d’infortuné en pâmoison. Pour oublier, pour tenter d’apaiser ses plaies, il chassait. Amant impotent, pantin pantelant, impuissant incapable de se libérer, Lui, indifférent jusqu’à lors à l’idée du pouvoir, rêva d’abaisser ses semblables. Il était, mais répugnait à s’avouer, serf ! La Bible dévoila le secret… »