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Conca, una mimoria par dumani

de Jean-Marc Mosconi
ISBN: 978-2-37916-799-7

30,00

Après Conca dans la Grande Guerre de 14-18, Chroniques d’un village corse, Conca. Quelle bonne idée que ce nouveau livre de Jean-Marc Mosconi sur son village insulaire. Son sous-titre – en langue corse – Una Mimoria par dumani – en dit long sur la volonté de l’auteur, non en matière de bilinguisme peut-être, mais en matière de transmission.
Transmettre tel est l’objectif de l’historien mais aussi de l’Homme en général. […] Une histoire inscrite dans un combat « Conca dans le soulèvement du Fiumorbo en 1815 » ; dans un paysage, serein, celui des mouflons de Bavella, ou incendié et détruit (en 1887) ; dans une famille humble ou au sein d’un clan connu (les Peretti) et rival d’un autre (les Lanfranchi).

Catégorie : Product ID: 21874

Vie du livre

Description

Après Conca dans la Grande Guerre de 14-18, Chroniques d’un village corse, Conca. Quelle bonne idée que ce nouveau livre de Jean-Marc Mosconi sur son village insulaire. Son sous-titre – en langue corse – Una Mimoria par dumani – en dit long sur la volonté de l’auteur, non en matière de bilinguisme peut-être, mais en matière de transmission.
Transmettre tel est l’objectif de l’historien mais aussi de l’Homme en général. […] Une histoire inscrite dans un combat « Conca dans le soulèvement du Fiumorbo en 1815 » ; dans un paysage, serein, celui des mouflons de Bavella, ou incendié et détruit (en 1887) ; dans une famille humble ou au sein d’un clan connu (les Peretti) et rival d’un autre (les Lanfranchi). Une histoire d’homme (tel le colonel Ferrandi) ou de femme (Maria de Peretti della Rocca). Une histoire qui paraît longtemps immobile, faite de foi et de prières, d’édifices religieux, de grottes et de ponts, de traditions, dictons et proverbes ; puis qui s’anime avec la lente ouverture des routes, l’arrivée du train, l’apparition des élections, l’implantation d’une école.
Chacun de nos ancêtres a vécu une histoire, son histoire, à un moment donné, du temps de Giudice, grand seigneur de Cinarca (en 1289), du temps du Babbu Pascal Paoli (1790), de Théodore de Neuhoff (1736) ou de Napoléon (1804-1815). Si certains ont construit leur légende, un siècle après Rinuccio della Rocca, d’autres sont demeurés anonymes, simplement mentionnés sur le Recensement de population de 1769 (dit le Recensement Choiseul). […]
La micro storia au sein de laquelle cet ouvrage se place volontairement a l’immense avantage de remettre à l’heure l’horloge du Temps. Un temps où il fallait négocier sans cesse des trêves à Favona (entre Luchetto Doria et le Grand Giudice) ; un temps où il fallait une garde à la Porte de Favone (1552) ; où on combattait les Turcs (1579) ; un temps fait de soulèvements (1815, dans le Fiumorbo) et de guerres locales, intestines, seigneuriales que le xxe siècle a transformés en guerres mondiales. Conca en 14-18 a payé son lourd tribut comme tous les jeunes Français : plus de 13 000 Corses sont tombés au champ d’honneur. Conca a combattu pour la Libération en 1943.
Rappeler aux générations montantes que le passé fut loin d’être un long fleuve tranquille […] est une excellente chose.
[…] Jean-Marc Mosconi – qui est de ma génération – nous montre dans son beau livre que les générations du passé n’ont pas combattu en vain ; elles l’ont fait pour que la mienne et la sienne aient le bonheur de vivre en paix, de vivre mieux, de vivre plus longtemps, et pour que les monuments aux morts de nos villages laissent la place au fil des siècles à des monuments aux vies.

Michel Vergé-Franceschi, professeur émérite des Universités, ancien directeur du Laboratoire d’Histoire et d’Archéologie maritime du CNRS à Paris-IV-Sorbonne-Musée national de la Marine