Harry a été le compagnon de mes années d’adolescence. J’étais au collège lorsque j’ai lu mon premier Harry Potter, prêté par ma grand-mère bibliothécaire, et en première année de master à Science-Po Lille quand est sorti le dernier tome. Lorsque le 8e film est sorti, j’avais pris une année de césure pour étudier la Bible à Lille. La mort est le sujet principal de ce livre et du film dont il est tiré ; cela inquiétait beaucoup de parents et d’éducateurs à l’époque.
Aujourd’hui, partageant mon temps entre un travail de communication au diocèse de Paris et diverses activités sportives ou culturelles, je constate que Harry Potter continue de faire parler de lui : « histoires pour enfants », « univers trop sombre », « mort et sorcellerie »… Pourtant les romans ne sont pas sans espérance. De fait, Harry Potter m’a beaucoup appris sur les attitudes à avoir pour ne pas laisser la mort nous soumettre : « le dernier ennemi détruit, c’est la mort ». C’est en faisant dialoguer le scénario avec la conception de la mort que nous avons héritée du judéo-christianisme et ma culture européenne que j’ai compris à quel point la saga qui avait bercé mon adolescence avait – en fait – la profondeur propre aux grands mythes.
Découvrez une interview exclusive avec l’auteure.
Une très bonne critique à lire.
