Skip to content Skip to footer

La Prairie de l’Asphodèle

« La Prairie de l’Asphodèle » est un récit, sorte de journal à plusieurs mains, fait d’échanges et de réflexions portés par plusieurs personnages, essentiellement deux hommes, Charles et Andrea, trois femmes, Laura, Elise, Line.

Le livre commence par une réflexion du « héros », homme d’âge, entouré des personnes beaucoup plus jeunes, sur la Mort. Non dans une perspective sinistre, le titre de la première partie est d’ailleurs « Porteuse désespérance », mais en la personnifiant comme une sorte de compagne invisible qui attend son heure, et qu’il considère avec quelque humour. D’où le titre, la Prairie de l’Asphodèle, évoquée par Homère, jardin proche de la résidence de Hadès et de Perséphone, ou errent les Héros, tel Achille, ayant quitté la Terre et attendant là la fin des temps. Ce n’est lieu sinistre mais espace d’attente empli de demi-dieux, de grands guerriers… Le héros du roman est admiratif de ses amies, avec qui il partage de multiples réflexions philosophiques ou scientifiques, sur le concept temps entre autres. De longues réflexions sur la nature des sentiments, la psychologie des personnages, sur fond de philosophie grecque, émaillent fortement le récit.

Dans le courant du récit, il se mariera avec une de ses amies, physicienne, beaucoup plus jeune que lui, mais plus que son autre amie, qui a à peine dépassé la trentaine, qui épousera un jeune ami du héros, Italien très cultivé et pianiste. Apparait aussi une très jolie femme, sans doute libanaise, personnage mystérieux, sans doute agent secret de haute volée, que le héros, lui aussi ancien agent de renseignement dans le passé,  aidera lors d’une mission d’étude complexe et présentant quelque danger, ainsi qu’il l’éprouvera.

Le monde de ces personnages est un espace idéal, un cénacle de réflexion détaché du monde « commun », de la vie sociale quotidienne, c’est un « ailleurs » non-sociologique.

Le récit commence dons par une évocation de la Mort et ses circonstances, considérée comme une compagne, comparée à « une grande artiste passant dans un salon », personnage du théâtre grec. Elle est sans cesse en arrière-plan, mais y demeure.

Le héros, Charles parmi de nombreuses réflexions, telles :

« Les raisonnables ont duré, les passionnés ont vécu » Chamfort.

« Planer au-dessus des passions du vulgaire, des goûts bas et matériels »

Est évoquée aussi la « sociologie de la science », la « pensée de groupe, qui norme la pensée, refus les « déviants » au dogme.

« Construire sans renier les passés ».

« La raison est un guide, mais en notre profondeur rôdent des choses peu distinctes, les mettre au jour permet de mieux respirer».

Une ligne de conduite du héros du récit : apprendre, sans cesse.

« Voir la beauté, ressentir la subjectivité des lieux, habiter le monde c’est percevoir, ressentir, admirer, écrire le chant du monde au-delà du regard ».